Barcelone, rambla de Poblenou (Rue de l’Avenir)

Les zones à faible circulation – quartiers apaisés

Des quartiers (presque) sans voiture

De nombreuses villes moyennes ou grandes ont commencé à introduire des quartiers (presque) sans voiture. Dans les écoquartiers, comme celui de Vauban à Fribourg-en-Brisgau, mais aussi de manière généralisée comme à Barcelone avec ses quartier (presque) sans voiture.

Ce dossier traitera aussi des diverses manières de restreindre l’accès des véhicules motorisés individuels. Les villes italiennes en sont un bon exemple avec l’introduction à large échelle de la ZTL (zone à trafic limité) qui permet de restreindre le nombre de véhicules en fonction des besoins locaux.
La ville d’Utrecht aux Pays-Bas va plus loin, elle prévoit de créer un nouveau quartier sans voiture pour 12 000 habitants, axée sur le vélo.

L’ATE donne tous les détails sur le fonctionnement des quartiers pauvres en véhicules motorisés ou habitat à stationnement réduit. Nous vous invitons à vous y référer.

Ce dossier vise à donner des exemples de bonnes pratiques des villes en matière de restriction d’accès des quartiers.

Le chapitre « réduction de la circulation » présente des textes généraux sur la nécessité ou les moyens pour réduire le volume de circulation. Nous présentons également des exemples de suppressions d’autoroutes urbaines et leur remplacement par des boulevards urbains.

Les ZTL: un succès italien

Introduite dès les années 70 – 80 d’abord dans les centres historiques, une zone à trafic limité est un espace à circulation restreinte voire très restreinte. Les règles d’admission et la signalisation varie d’une ville à l’autre. Dans les grandes villes  le contrôle se fait par contrôle électronique des plaques, ailleurs par la police de manière aléatoire.

Avec des exemples détaillés pour Turin, Padoue et Ferrare

Barcelone (Catalogne)

Les quartiers (presque) sans voiture sont étonnamment nombreux, d’abord le Barrio Grâcia, le Barrio Gotico, El Raval, le Barrio Chino, La Ribera, El Poble Nou. Aujourd’hui ce sont près de 40 quartiers qui sont concernés.

La Ville va encore plus loin avec les « superîlots » et le superîlot géant de l’Eixample. La qualité de vie y est grandement améliorée.

Quartier Vauban (Fribourg-en-Brisgau)

L’écoquartier Vauban dans la ville modèle de Fribourg-en-Brisgau (Bade-Wurtemberg) est un quartier pionnier en Europe. Situé au sud du centre-ville, il compte 5000 habitants – dont les premiers sont arrivés en 1996 – sur 18 hectares. Ils caractérise par une démarche participative forte.

Il est encore un modèle 20 ans plus tard.

Merwede à Utrecht (NL)

La ville d’Utrecht fait très fort, elle prévoit de construire le premier quartier résidentiel à forte densité et sans voiture des Pays-Bas pour plus de 12 000 habitants, ce qui en fait l’un des plus grands de ce type au monde. Axé sur les déplacements à bicyclette, il sera desservi par 20 000 vélos.

Utrecht a également construit la plus grande station vélos au monde avec 12 500 places.

Zones de rencontre à accès limité

Un des moyens de restreinte la circulation motorisée est de mettre en place des zones de rencontre à accès limité. Cela signifie que seuls les piétons et les cyclistes peuvent y accéder, et les livraisons selon des horaires spécifiques. Bâle-Ville est l’une des rares villes à utiliser cette méthode, avec Berne pour sa vieille-ville. Elle a remplacé l’extension d ela zone piétonne.

Avantages : le piéton est prioritaire sur le vélo.

Amsterdam : décourager les déplacements en voiture

Knip est le mot néerlandais pour couper, et c’est le mot qu’ils donnent à un nouveau plan visant à décourager les voyages en voiture non essentiels dans le centre d’Amsterdam. Beaucoup d’itinéraires de voiture directs et pratiques entourant le centre-ville vont souffrir d’un knip – la circulation de transit sera tout simplement coupée.

Des mesures d’accompagnement sont mis en place. Notamment avec l’augmentation de la fréquence des transports publics et de la place de la mobilité douce.

Ljubljana : centre ville sans voiture

Beaucoup de villes rêvent d’un centre-ville sans voiture sans donner suite. À Ljubljana, c’est un pari qu’a déjà fait, avec un très grand succès, la capitale de la Slovénie, il y a 10 déjà. À Ljubljana, même les taxis restent en dehors du centre-ville. Le centre-ville de Ljubljana (Slovénie) a le même niveau sonore qu’une forêt. Plus aucune voiture n’y circule, pas même des taxis. Les habitants sont enthousiastes, et louent une ambiance paisible.

Eindoven : les voitures ne sont plus les bienvenues

La ville d’Eindhoven a réaménagé une rue du centre ville qui faisait partie du périphérique intérieur. L’espace qui était auparavant principalement dédié à la circulation des voitures a été réaffecté à la marche, au vélo et à de nombreux espaces verts.
Les transports publics rapides et de qualité ont également gagné en importance dans cette zone.

Oslo: centre sans voiture ou à accès restreint

Le cap suivi par Oslo pour changer la hiérarchie des activités urbaines et des modes de mobilité, notamment en privilégiant l’homme à la voiture, est différent de celui suivi dans d’autres villes. Avec l’éventail et la portée de ses mesures, parfois audacieuses, Oslo offre un exemple unique et intéressant d’approche intégrée du développement urbain. Le programme « habitabilité sans voiture » d’Oslo est un facteur crucial dans la stratégie visant à créer une ville plus verte, plus vivante et plus inclusive.

Vitoria-Gasteiz : un superîlot super efficace

Le concept du superîlot (supermanzana en castillan) est à la base des villes du 21e siècle. Et Vitoria-Gasteiz (capitale du Pays basque) veut être la première ville à le développer complètement. Une ville dans laquelle les voitures n’occupent plus et ne dominent plus l’espace public, mais où il y a de l’espace pour que les enfants puissent jouer dans la rue, pour que les gens puissent se promener. La place du piéton est au centre de la réflexion sur l’espace public.

11 villes qui ont rejoint la révolution sans voiture

Certaines villes et certains quartiers commencent à repenser où les voitures peuvent aller – et à repenser les rues pour prioriser d’autres utilisations, des transports en commun aux parcs. Cela se produit dans le monde entier, y compris dans les grandes rues de villes comme San Francisco et New York, mais à la plus grande échelle dans plusieurs villes européennes. Voici 11 examples.

San Francisco redessine radicalement une grande rue pour se débarrasser des voitures

La ville a approuvé un plan visant à restructurer Market Street – la principale rue du centre économique de San Francisco pour la rendre plus sûre pour les piétons. La Ville va ajouter des pistes cyclables et à éliminer les véhicules privés. Objectifs : paméliorer la vitesse commerciale des autobus et à réduire le nombre d’accidents de la circulation.

Une initiative populaire a recueilli plus de 50 000 signatures en trois mois seulement pour demander que le centre de Berlin, la zone située à l’intérieur de la ligne de S-Bahn, soit totalement dépourvu de voitures.
L’initiative émane du groupe de citoyens « Berlin Autofrei » (Berlin sans voiture) qui souhaite créer la plus grande zone urbaine sans voiture du monde : 88 km².

Le dossier est examiné par le Sénat (exécutif de Berlin).

Londres et le Grand Londres, qui souffrent fortement de la pollution automobile, ont instauré trois zones payantes différentes et partiellement superposées : le Péage urbain (congestion charging zone), la zone environnementale à basse émission (LEZ) et la zone environnementale à ultrabasses émissions (ULEZ). Elles ont pour objectif de diminuer fortement la circulation automobile dans le centre et la pollution dans le reste de l’agglomération.