Villes 30 en Italie

L’Italie qui était en retard par rapport aux pays européens en matière de zones 30 commence à rattraper ce retard.

En effet, après Olbia en Sardaigne en juin 2021, deux villes d’Émilie-Romagne Bologne et Parme annoncent en automne 2022 qu’elles  deviendront des villes 30. Rome a fait de même en novembre 2022.

Porte de la ZTL centrale de Turin, avec le 30 km/h (Rue de l’Avenir)

Table des matières

Manifeste pour une ville à 30

L’objectif du Manifeste est de lutter contre la violence routière pour que l’humain soit à nouveau au centre de l’espace public

Institutions et citoyens s’unissent contre la violence routière: c’est ainsi qu’est né également en Italie le Manifeste pour les villes 30, promu par la Fondation Luigi Guccione avec Legambiente et Rete Vivinstrada, partagé et signé par le ministère des Infrastructures durables et de la Mobilité, Anci, Aci, FIAB, Asvis, Ancma, Kyoto Club, Amodo, Pietrobono Association, accompagnés de Jean Todt, envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la sécurité routière.

Le logo « Città 30 subito » la « ville 30 maintenant » est utilisé par le manifeste pour des villes 30.

L’objectif du Manifeste est de lutter contre la violence routière pour que l’humain soit à nouveau au centre de l’espace public, en commençant par les plus fragiles – notamment les enfants, les piétons, les cyclistes, les handicapés, les personnes âgées, mais aussi les automobilistes et les motocyclistes ( qui représentent à eux seuls 2,24 des 3.173 morts et 17.600 blessés graves recensés en 2019, source Istat).

Extraits du manifeste

Sorrento Panneau à l’entrée de la ville de la péninsule sorrentine (Rue de l’Avenir)

Les villes 30 comme politique nationale de sécurité routière

Comme dans les autres États de l’UE, la « politique de la ville à 30 km/h », c’est-à-dire la généralisation de la limite maximale de 30 km/h dans les zones urbaines, au moins sur le réseau routier secondaire, doit également être adoptée au niveau national pour soutenir les choix des autorités locales (…).

Il est donc nécessaire d’allouer aux municipalités, dans le cadre des ressources du PNSS 2030, des fonds adéquats et liés pour la mise en œuvre d’interventions de gestion et de contrôle de la vitesse, en adoptant, du point de vue de la planification et de l’exécution, des techniques consolidées telles que la modération du trafic, la mise en œuvre de « zones 30″ et d' »îlots environnementaux » ou « quartiers apaisés » pour redessiner les villes et concevoir des environnements urbains et des espaces publics sûrs, avec des normes élevées d’accessibilité et d’utilisation par tous les utilisateurs.

Demandes des associations¹

Legambiente, Fiab, Asvis, Kyoto Club, Vivinstrada, ANCMA, Salvaiciclisti, Michele Scarponi Foundation, AMODO écrivent le 13 janvier 2023 au ministre des Infrastructures et des Transports Matteo Salvini pour demander une rencontre au Ministère et l’ouverture d’une table ronde sur le sujet.

« La mise en place des Villes 30 est la mesure la plus innovante et la plus efficace pour lutter contre les accidents de la voirie urbaine, car elle conjugue réduction drastique de la mortalité routière, intégration entre les différentes compositions modales de transport, respect des engagements climatiques, amélioration de l’habitabilité, ainsi ainsi qu’un flux de circulation important ». (…)

La vitesse modérée comme l’exige les Villes 30 ― concluent les associations ―ne représente pas une limite à la circulation libre et rapide des personnes et des biens, puisque actuellement, comme chacun le sait, la vitesse moyenne dans les villes est de 29,4 km/h (selon l’Observatoire UnipolSai sur les habitudes de conduite), en baisse à 7-8 km/h aux heures de pointe (selon le dernier livre blanc Confcommercio transport).
La voiture particulière n’est pas le moyen de transport le plus rapide et le plus fiable dans les centres urbains, seule la multi-modalité entre les différents modes de transport, tels que les transports en commun urbains, mobilité partagée et la mobilité douce, permettra d’obtenir une réduction du taux de motorisation dont « l’Italie détient la primauté européenne avec une relative congestion de la circulation, des déplacements difficiles et une augmentation des polluants, souvent l’objet de procédures d’infraction par l’Europe ».

Pour aller plus loin