Le Forum international des transports de l’OCDE a publié en 2018 un rapport appelant à une limitation de vitesse de 30 km/h dans les zones urbaines où se côtoient des usagers de la route et des véhicules à moteur vulnérables. Le rapport est catégorique : :
Lorsque les véhicules motorisés et les usagers de la route vulnérables partagent le même espace, comme dans les zones résidentielles, 30 km/h est le maximum recommandé.
Le rapport cite le 30km/h comme norme internationale en cours d’élaboration, faisant référence aux Pays-Bas où 70% des rues urbaines ont une limite de 30km/h.
En outre
- Dans de nombreux pays, on observe une tendance à la généralisation des zones 30 km/h dans les centres-villes et les zones résidentielles. Comme mentionné plus haut, certains pays envisagent de fixer 30 km/h comme limite de vitesse par défaut dans les zones urbaines, avec des limites éventuellement plus élevées sur les rues artérielles. La plupart des pays déclarent mener régulièrement des campagnes de communication pour promouvoir des vitesses plus faibles et un meilleur respect des limitations de vitesse ».
Il reconnaît à plusieurs reprises les avantages d’une limitation à 30 km/h pour réduire les blessures des piétons et des cyclistes:- - Des recherches ont indiqué que le risque de décès est environ 4 à 5 fois plus élevé dans les collisions entre une voiture et un piéton à 50 km/h que dans le même type de collision à 30 km/h. Compte tenu de ce fait, il est fortement recommandé de réduire la vitesse dans les zones urbaines.
Le rapport conclut
Pour réduire les traumatismes routiers (c’est-à-dire le nombre de morts et de blessés), les gouvernements doivent prendre des mesures pour réduire la vitesse sur nos rues et aussi pour réduire les différences de vitesse. En tant qu’individus, les risques d’un accident grave peuvent sembler faibles, mais d’un point de vue sociétal, il y a des gains de sécurité substantiels lorsque les vitesses moyennes et les différences de vitesse sur les routes sont réduites.
Des réductions assez faibles de la vitesse moyenne réelle entraînent une réduction plus importante du nombre de victimes.
Augmentation de la vitesse de 1km/h = augmentation de 4 à 5% des accidents mortels
Le rapport de l’OMS sur la gestion de la vitesse cite que pour chaque augmentation de 1 kmh de la vitesse, il y a une incidence de 3% d’accidents et une augmentation de 4 à 5% des accidents mortels. Ce constat est repris dans le guide des bonnes pratiques de Transport Scotland sur les restrictions de vitesse à 20 miles par heure, qui indique une réduction de 4 à 5 % des accidents pour chaque réduction de la vitesse d’un véhicule de 1 mile par heure.
La vitesse elle-même n’est peut-être pas la cause d’un accident, mais elle est presque toujours la raison pour laquelle le conducteur n’est pas en mesure de prendre les mesures d’évitement qui auraient pu empêcher l’accident. Mais la capacité de survie des usagers de la rue vulnérables, en tant que piétons et cyclistes, est particulièrement affectée par la vitesse.
Sources : OCDE et ITF , 20’s plenty for us
L’OCDE Organisation de coopération et de développement économiques, créée en 1961, regroupe une vingtaine de pays développés
L’IFT/FIT (Forum International des transports) est le nouveau nom de la CEST (Conférence européenne des ministres des transports)