Dans les localités, 30 kilomètres à l’heure doit être la règle, 50 kilomètres à l’heure l’exception
Pour davantage de sécurité, moins de bruit et une meilleure qualité de vie.
La loi fédérale sur la circulation routière (LCR ; RS 741.01) est modifiée de sorte que la limitation générale de vitesse soit fixée à 30 km/h dans les localités. Des exceptions justifiées seront possibles pour les routes principales ou routes affectées à la circulation générale. Les tronçons autorisant une vitesse plus élevée seront clairement signalés.
Actuellement, la vitesse générale est limitée à 50 km/h dans les localités, 30 km/h étant l’exception. Définir des zones 30 est possible mais s’avère très compliqué pour les cantons, les villes et les communes en raison du cadre légal. Limiter la vitesse à 30 km/h est un instrument efficace pour renforcer la sécurité et réduire le bruit sur les routes dans les localités et pour augmenter la qualité de vie.
Davantage de sécurité : limiter la vitesse à 30 km/h est un instrument efficace pour sauver des vies dans les localités. La distance de freinage est réduite de moitié à 30 km/h par rapport à 50 km/h. Une vitesse élevée à l’intérieur des localités constitue un grave danger en particulier pour les piétons, surtout pour les enfants, les personnes âgées et les personnes à mobilité réduite, mais aussi pour les cyclistes. D’après les calculs du Bureau de prévention des accidents, le nombre des victimes d’accident, soit plus de 1900 personnes chaque année, peut être réduit au moins de moitié si l’on limite systématiquement la vitesse à 30 km/h.
Moins de bruit : réduire la vitesse de 50 à 30 km/h fait baisser le niveau de bruit de 3 dB, soit une diminution de moitié de l’intensité du bruit. Pour l’oreille humaine, c’est comme si le volume de trafic était réduit de moitié. Cette mesure est donc la plus efficace, la plus rapide et la moins coûteuse pour lutter contre le bruit du trafic routier et agir directement à la source. De nombreuses dépenses pour les parois et les fenêtres anti-bruit et pour les revêtements peu bruyants ne seraient plus nécessaires. Sur les tronçons à 30 km/h, les conducteurs ont en outre tendance à moins freiner et accélérer bruyamment, ce qui contribue notamment à plus de calme pendant la nuit.
Meilleure qualité de vie : des vitesses plus basses ont un impact positif sur la qualité de vie et sur l’espace public. Limiter la vitesse à 30 km/h incite à se déplacer davantage à pied ou à vélo, encourageant ainsi une mobilité respectueuse du climat. Les voitures émettent par ailleurs moins de polluants, ce qui se traduit de manière positive sur la qualité de l’air.
La crainte qu’une réduction de la vitesse ralentisse le flux du trafic n’est pas justifiée. Des études montrent au contraire que le trafic est plus fluide et régulier et que les embouteillages et les accélérations et freinages sont moins fréquents quand la vitesse est limitée à 30 km/h.
Les Pays-Bas sont la preuve que ce système fonctionne : le Parlement a décidé récemment que la vitesse de 30 km/h ne sera plus une exception qu’il faut expressément ordonner, mais la norme à l’intérieur des communes et des villes. Plusieurs villes suisses ont également limité la vitesse à 30 km/h pendant la nuit (entre 22 h et 6 h), et c’est une réussite.
COMPÉTENCES
COMMISSIONS CHARGÉES DE L’EXAMEN
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CONSEIL PRIORITAIRE
Conseil national