Lyon est devenue une « Ville 30 » le 30 mars 2022

A partir du 30 mars 2022, la vitesse maximale autorisée a été limitée à 30 km/h dans la quasi-totalité de la ville de Lyon.  Seules quelques voies sont restées limitées à 50 km/h (voire exceptionnellement à 70 km/h).

Après Grenoble, Nantes, Lille et Paris, et comme dans plusieurs grandes villes européennes, Lyon est passé à 30 km/h. Quelques grands axes comme les quais ou l’avenue Berthelot resteront toutefois à 50 km/h. En lien avec la Métropole, la Ville adopte le 30 km/h qui devient donc la nouvelle norme.
Une habitude que les automobilistes avaient déjà commencé à prendre puisque 34% des rues de Lyon étaient déjà limitées à 30 km/h ou moins. Avant cette date 200 km de voirie étaient encore à 50 km/h.

La ville à 30, les avantages côté sécurité¹

Mise à jour 3 avril 2024

Le fait que 30km/h devienne la norme et 50km/h l’exception porte ses fruits : entre 2019 et 2023 les accidents ont baissé de 35 % à Lyon et de 21 % sur le reste du territoire métropolitain*.

les accidents impliquants les piétons ont baissé de 43 % en 4 ans

Du côté des cyclistes, la baisse des accidents se confirme également : -18 % entre 2022 et 2023, malgré une hausse de 54% de la pratique du vélo depuis 2019

*Source : Observatoire national interministériel de la sécurité routière sur le territoire de la Métropole de Lyon – données Sécurité Publique, Gendarmerie Nationale, CRS. Est considéré comme accident de la circulation routière : provoque au moins une victime, survient sur une voie ouverte à la circulation publique, implique au moins un véhicule.

Source : MET Grand Lyon  

Crédit photo Cerema

Le passage à 30 km/h a pour but d’améliorer la sécurité routière et la cohabitation entre tous les usagers. Le champ de vision des conducteurs est augmenté et la distance de freinage est divisée par 2 pour les voitures : elle passe de 27 m à une vitesse de 50km/h à seulement 13 m à 30 km/h.

Statistiquement, il y a 20% de chance de survie en cas de choc à 50km/h contre 90% à 30km/h.

Enfin, les retours d’expériences des autres collectivités (en France comme à l’étranger) ayant mis en place ce dispositif confirment une diminution significative du nombre d’accidents ainsi que de leur gravité.

La ville à 30, les avantages côté qualité de vie¹

La Ville 30 induit l’adoption d’un style de conduite plus économique, souple, sans à-coups, qui diminue non seulement la consommation mais aussi les rejets de gaz polluants.

En termes de nuisance sonore, la Ville 30 a un impact positif car le fait de rouler à 30 km/h diminue le bruit du trafic de 2,4 à 4,5 décibels. De façon concrète, cela équivaut à réduire de moitié les nuisances sonores.

Des rues apaisées, cela signifie également que les plus vulnérables, notamment les enfants et personnes âgées, se sentent plus rassurés. De la même façon, les piétons et les cyclistes se sentent plus à l’aise.

Et les automobilistes dans tout ça ?¹

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la généralisation des 30 km/h n’aurait que peu d’impact sur la vitesse et la durée d’un trajet. La vitesse moyenne serait réduite de 1,6 km/h et le temps de déplacement simplement allongé de 18 secondes pour un trajet d’1 km en ville.

Cohabitation piétons et voitures à Lyon Photo Rue de l’Avenir

Présent jeudi 6 janvier sur le plateau de BFM Lyon, Grégory Doucet a officialisé cette information tout en levant un peu plus le voile sur cette nouvelle carte de la vitesse à Lyon. « Il reste encore quelques arbitrages, mais bien évidemment que la M6, M7, le tunnel de la Croix-Rousse ne sont pas concernés, que les quais vont rester à 50 km/h, comme le cours Gambetta, l’avenue Berthelot, l’avenue Garibaldi. Ces grands axes extrêmement circulant vont rester à 50, je ne vous ai pas fait la liste intégrale, mais il y a aussi quelques autres axes », a détaillé l’édile écologiste.

« La ville 30, pour rappel, c’est inverser la logique. Se dire, 30km/h, c’est la base en ville. Et quelques axes, des grands axes, sélectionnés qui restent à 50 km/h
Grégory Doucet, maire de Lyon

« La norme ce sera 30 km/h «

Il y a quelques mois, Valentin Lungenstrass nous résumait ainsi le concept de la Ville 30 : « La ville 30, pour rappel, c’est inverser la logique. Se dire, 30km/h, c’est la base en ville. Et quelques axes, des grands axes, sélectionnés qui restent à 50 km/h. Ce n’est pas comme une zone 30 où on définit une petite zone où la limitation de vitesse est à 30km/h. La logique est inversée ». Ce que confirme Grégory Doucet en prévenant qu’à partir du 30 mars 2022, « la norme ce sera 30 km/h ».

Extrait du Plan Pluriannuel des Investissements de la Ville de Lyon

Toutes les villes qui sont passées en ville 30, et elles sont nombreuses en France et en Europe, ont vu globalement leur accidentologie baisser de 30 à 40 %. Ce n’est pas rien
Grégoire Doucet, maire de Lyon

L’idée derrière ce changement de paradigme est de « réduire le nombre de morts et de blessés dans cette ville, assure le maire de Lyon. Toutes les villes qui sont passées en ville 30, et elles sont nombreuses en France et en Europe, ont vu globalement leur accidentologie baisser de 30 à 40 %. Ce n’est pas rien. C’est des vies sauvées grâce à ce passage et c’est l’objectif que l’on s’est donné », fait valoir Grégory Doucet.

Ville à 30km/h : un premier bilan encourageant²

Mise à jour 6 avril 2023

Entre 2019 et 2022*, on constate ainsi une baisse de l’accidentalité de 22% ainsi qu’une diminution du nombre de blessés hospitalisés de 40%.

Pour faire respecter le 30 km/h, la police municipale réalise régulièrement des contrôles et des verbalisations sur les axes passés à 30 km/h
(Ville de Lyon Muriel Chaulet)

Les autres données observées sont, elles aussi, encourageantes : une baisse générale de vitesse dans les rues y compris celles maintenues à 50 km/h a été constatée. Le dispositif a donc un effet modérateur global.
La police est mobilisée pour faire respecter ce dispositif. Pour cette première année de mise en place, 1 276 contrôles ont été effectués et 554 PV dressés.

En 2022, 47 rues ont été aménagées en zone de rencontre limitées à 20 km/h, et 21 aires piétonnes ont été réalisées, l’équivalent de 8 km. Ces projets continueront de se développer. Si cette dynamique est encourageante, la Métropole et la Ville de Lyon restent entièrement mobilisées pour mener la « vision zéro tué et blessé grave » et continuer à agir pour endiguer totalement la mortalité liée à l’insécurité routière.

Les radars fixes, outils indispensables pour accompagner le respect de la « Ville 30″²

Dans la plupart des grandes agglomérations européennes, la mise en place de la « Ville 30 » a été accompagnée d’un déploiement de radars fixes pour faire respecter les nouvelles limitations de vitesse. C’est le cas à Londres où 700 radars seront en place d’ici 2024, et à Bruxelles où 90 radars sont en place et 60 radars fixes complémentaires seront déployés d’ici 2024. Les baisses de vitesses constatées sont plus importantes dans ces agglomérations : -15% sur les axes passés de 50 à 30 km/h et -8% sur les axes restés à 50 km/h à Bruxelles.
En France, l’installation des radars fixes est de la compétence de l’Etat. À Lyon, aucun radar fixe n’est installé sur un axe limité à 30km/h à Lyon. Pour faire respecter ce dispositif, la police municipale réalise régulièrement des contrôles et des verbalisations sur les axes passés à 30 km/h. A cela s’ajoutent 20 radars pédagogiques qui ont été installés par la Métropole de Lyon. S’ils ne sanctionnent pas, il a toutefois été constaté des baisses de vitesses légèrement plus importantes que sur les autres axes non équipés.

De nombreuses villes de la Métropole intéressées

Mise à jour 22 février 2023

(*) L’année 2019 est prise comme référence compte tenu des confinements et restrictions de circulation sur les années 2020 et 2021 qui en font des années non représentatives.

Lors de son passage en « Ville 30 », Lyon a rejoint cinq autres communes de la Métropole de Lyon qui avaient déjà sauté le pas, Oullins, Poleymieux-au-Mont-d’Or, Fontaines-Saint-Martin, Couzon-au-Mont-d’Or et Saint-Romain-au-Mont-d’Or.

À fin janvier 2023, 17 communes de l’agglomération étaient passées à 30. Une vingtaine sont intéressées et devraient suivre, dont Villeurbanne

Grand Lyon : à fin janvier 2023, 17 communes de l’agglomération étaient passées à 30. Une vingtaine sont intéressées et devraient suivre, dont Villeurbanne (Source : Grand Lyon)
D’ici la fin de son mandat en 2026, la majorité à la tête du Grand Lyon « aimerait bien que les 2/3 des habitants de la métropole résident sur une commune à 30 km/h« , comme nous l’expliquait Fabien Bagnon il y a quelques mois. Parmi les autres communes intéressées, on retrouve les villes de Villeurbanne, Bron, Givors, Saint-Genis-Laval ou encore Neuville-sur-Saône.

Villeurbanne : presque totalement « Ville 30″³

À quelques exceptions près, la quasi-totalité des axes de Villeurbanne passe désormais à 30 km/heure à partir de ce samedi 30 septembre. C’est dorénavant la vitesse maximale autorisée et elle s’applique à tous les usagers de l’espace public (voitures, bus, vélos, trottinettes…) à l’exception des véhicules de secours.

La ville à 30 km/h¹

L’Organisation Mondiale de la Santé considère la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social« . Les mobilités, le stationnement et le partage de l’espace public sont donc un moyen pour la collectivité d’œuvrer pour le bien-être des citadins. Ce bien-être passe notamment par la réduction de la pollution et des nuisances sonores, la sécurité des déplacements ou la pratique de l’exercice au quotidien…

Concrètement, la Ville 30 consiste à établir la limitation à 30 km/h comme norme sur la majorité des voies de circulation. La limitation à 50 km/h (voire exceptionnellement à 70 km/h) devient une exception.

Voir la carte des rues avec leur limitation de vitesse

Les objectifs de la Ville à 30 sont multiples :
– apaiser les circulations,
– améliorer la sécurité routière,
– œuvrer pour un meilleur partage de l’espace public,
– faciliter la circulation des piétons et des cyclistes.

Cela permet à ces nouveaux axes de bénéficier d’aménagements apaisés avec la quasi généralisation des rues à double-sens cyclable. À la clé, plus de sécurité pour les plus vulnérables et moins de nuisances sonores.

Les chiffres sont éloquents :
• Réduction du nombre d’accidents de la route et leur gravité (20% de chance de survie en cas de choc à 50 km/h contre 90% à 30 km/h),
• Amélioration de la cohabitation entre tous les usagers : en abaissant la vitesse à 30 km/h, le champ de vision des conducteurs est augmenté et la distance de freinage des véhicules motorisés est divisée par 2,
• Transformation des rues, plus sûres, plus accueillantes, et amélioration la qualité de vie des riverains (nuisances sonores divisées par 2 entre une zone à 50 km/h et une zone à 30 km/h).

Sources :