Le gouvernement du Luxembourg rejette la généralisation du 30 km/h en ville

Le ministère de la Mobilité n’a pas retenu l’idée d’imposer une vitesse maximale de 30 km/h en ville dans son plan de sécurité routière 2024-2028, ce qui déçoit l’association La Sécurité routière. Son président, Paul Hammelmann, cite une étude suisse montrant que cette mesure réduit les bouchons et représente un investissement en santé publique

Ville de Luxembourg, zone 30 (Rue de l’Avenir)

Une autre étude au Pays de Galles révèle une baisse de 20 % des indemnisations pour dommages aux véhicules depuis l’instauration d’une limite de 32 km/h en ville.
Toutefois, le gouvernement luxembourgeois préfère encourager les communes à instaurer des zones apaisées, sans imposer lui-même une règle nationale.

Les zones 30, déjà en expansion, ont prouvé leur efficacité en réduisant les accidents et améliorant la qualité de vie. Le ministère propose des formations aux communes pour harmoniser les bonnes pratiques. En 2023, les radars de la police ont flashé près de 5 000 fois dans ces zones, soit deux fois plus qu’en 2022.

Distance d’arrêt à différente vitesse (graphique extrait du site de l’association luxembourgeoise « La Sécurité routière »).

En 2023, 86 communes appliquaient déjà le 30 km/h²

Le point de vue de François Bausch, ministre des Transports sur le développement de ces zones est positif : il s’est passé beaucoup de choses ces dernières années, son ministère a reçu 120 demandes de zones à vitesse réduite, dont 100 ont déjà été traitées et approuvées. 86 communes appliquent déjà une limitation de vitesse à 30 km/h. Le Luxembourg a commencé à introduire des zones à 30, voire 20 km/h plus tôt que la France, pays que beaucoup salueraient comme exemplaire en matière d’apaisement de la circulation, a-t-il déclaré.

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