Le Vieux-Port de Marseille meilleur espace public européen 2014 !

Vieux-Port de Marseille avant-après

Vieux Port de Marseille et le quai des Belges, avant – après
Photos Rue de l’Avenir et archive Google Earth

L’image de Marseille n’est pas bonne si l’on en croit les médias, insécurité, ville de la voiture…
Pourtant, la ville accumule les prix pour son excellence. Voyons plus en détails.

le Vieux-Port de Marseille a remporté le prix de meilleur Espace Public Européen de l’année 2014 à l’occasion de la remise des trophées organisée à Barcelone par sept instituts d’architecture, et rassemblant cette année près de 274 participants venant de 30 pays. Il avait d’ailleurs décroché l’an dernier le prix de l’Aménagement Urbain.

Le projet, conçu par l’architecte paysagiste Michel Desvigne, l’agence d’architecture Foster + Partners, les architectes locaux Tangram, les ingénieurs locaux Ingerop Méditerannée et le consultant en éclairage AIK, requalifie les quais du Vieux-Port en un espace civique exceptionnel. L’emprise des voiries fortement réduite, un vaste plateau minéral est désormais entièrement accessible aux piétons.

Quai des Belges
Les voies de circulation sont passés de 8 à 2 voies pour les voitures + 2 voies pour les bus sur le quai des Belges
L’accès du métro débouche sur l’esplanade piétonne.
Le secteur a été mis à 30 km/h, le bas de la Cannebière a été transformé en zone à accès restreint. Le Quai du Port, à l’ouest, est réservé aux transports publics.
Le Quai de Rive-Neuve à l’est du Vieux-Port n’a pas encore (en 2014) été requalifié, l’espace piéton y était minimaliste.

Le marché aux poissons  est bien bien sûr situé sur la nouvelle esplanade piétonne du Vieux-Port.

Ombrière

Ombrière de Norman Foster sur le Vieux-Port de Marseille

Deux nouveaux types d’architecture l’accompagnent sans encombrer son espace au sol : la structure de l’ombrière de Norman Foster (photo ci-contre. Cliquez pour l’agrandir), édifice de grande envergure qui sera utilisée pour les activités journalières du Vieux-Port ou pour accueillir des événements de plus grandes dimensions, et les nouveaux clubs nautiques en bois placés sur l’eau.

Coût €45 millions pour la première étape.

Ce prix européen récompense ainsi la première étape d’une vaste proposition d’aménagement urbain centrée sur la revitalisation du Vieux-Port. Le projet requalifie l’ensemble des espaces publics du centre-ville. Il prévoit, dans le prolongement de la promenade des quais, la création d’une « chaîne de parcs » d’une emprise comparable à celle du port, qui recompose le paysage de Marseille et sa façade maritime.Marseille qui enchaîne les victoires « urbaines » ces derniers mois. Décidément, les hautes instances internationales n’ont de cesse de croire en l’avenir de la capitale euro méditerranéenne…

Deuxième étape

(info du site projets-architecte-urbanisme.fr)
la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) a lancé le 20 octobre 2014 la 2ème phase de la rénovation du Vieux-Port, avec une réunion publique de concertation au Palais du Pharo, siège institutionnel de la collectivité. La concertation durera un an et si tout se passe comme prévu, et les travaux démarreront fin 2015 afin que les aménagements de la première tranche soient achevés avant l’Euro de football en juin 2016 (…)
Voir le détail du projet sur le site projets-architecte-urbanisme.fr

Marseille truste les prix, en effet en 2013 et 2014 elle a reçut les prix suivants:

Pour aller plus loin:

Mobilité durable à Marseille

Si un effort réel a été fait pour rendre les espaces publics autour du Vieux Port attractifs  ainsi que dans le secteur touristique , tout n’est pas rose.

Il reste encore beaucoup à faire, notamment en développant les zones 30  et les zones de rencontre , et en favorisant la mobilité douce.

Galerie de photos:

Sources : le Moniteur Hebdoprojets architecte urbanisme et l’Academy of urbanism

Le verre à moitié vide

Les belles réalisations du bord de mer contraste avec les quartiers aux immeubles parfois vétustes.

Lire « A Marseille, l’effondrement de la colère » Le Temps » du 6 novembre 2018

et le site Métropolitique du 5 novembre 2020

Les effondrements meurtriers de la rue d’Aubagne en 2018 ont mis en lumière l’incurie des politiques locales de l’habitat ; deux ans plus tard, quelles sont les évolutions du peuplement et du logement populaires dans le centre-ville de Marseille ? Lire la suite…