Les causes d’accidents

Tenir compte des besoins particuliers des enfants

Les enfants ont des besoins spécifiques différents de ceux des adultes et demandent donc une attention particulière. On dénombre trois causes principales au danger pour les enfants en mobilité douce. La première est à ranger du côté de leur constitution et des besoins spécifiques des enfants. Leur petite taille les empêche de voir et d’être vus dans le trafic. En outre, pour être en mesure de se déplacer de manière sûre dans le trafic, le processus de maturation et d’apprentissage se développe entre 5 et 12 ans. Il s’agit principalement de capacités de perceptions et de traitement de l’information (le champ de vision, l’orientation géographique, l’estimation du temps, de l’espace et des vitesses), d’attention (distractions liées aux jeux et aux camarades) et de sociabilité (communication avec les automobilistes). Les jeunes enfants basent leur estimation du danger sur la seule vue d’une voiture et ne saisissent pas avec précision les interactions entre la distance, la rapidité et les carrefours par exemple.

Améliorer l’attention et la sensibilisation

des automobilistes L’inattention des automobilistes est une cause dominante des accidents impliquant des enfants. En Suisse, le conducteur est responsable dans neuf cas sur dix lors d’un accident impliquant un enfant sur un passage zébré. En effet, les conducteurs motorisés sont trop peu attentifs et pas suffisamment sensibilisés au comportement spécifique des enfants sur la route et les aménagements ne tiennent pas compte de leurs besoins. Les automobilistes devraient être conscients que les stationnements sauvages dans un carrefour ou sur un trottoir limitent la visibilité des enfants. De même, à un passage piéton, l’automobiliste doit être totalement arrêtée pour être interprété de manière claire par les enfants et ne pas les induire en erreur.

Adapter les aménagements routiers et les règles de circulation

La dernière cause des accidents en mobilité douce touchant spécifiquement les enfants est liée à l’aménagement des routes et aux règles de circulation, trop souvent inadaptés à leurs besoins. Sur les routes à fort trafic (les routes principales en localité par exemple), des aménagements minimaux doivent être prévus, tels que des feux de signalisation, des îlots refuges aux passages piétons, des espaces piétons confortables (trottoirs de 2 m de large au minimum, passages sous voie) et si possible séparés de la circulation routière. La mise en place de zones de rencontre et de zones 30 assure aussi une meilleure sécurité aux enfants en mobilité douce. Hors localités, les routes principales devraient toujours comporter des pistes cyclables. En 2014, en Suisse, 442 piétons et 369 cyclistes âgés de moins de 15 ans ont été victimes d’un accident de la route ce qui correspond à plus de deux enfants accidentés par jour et plus de deux enfants gravement accidentés tous les trois jours. En 2008, un sixième de ces accidents a eu lieu sur le chemin de l’école..

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