Le Pérou est le premier pays du continent américain a suivre les recommandations des grandes institutions internationale – ONU, OMS, Déclaration de Stockholm et OCDE – de généraliser le 30 km/h pour diminuer la violence routière*.

Le Ministère des transports et des communications (MTC) a donc préparé un projet de décret suprême qui propose de modifier certains points du règlement national de circulation afin de réduire les vitesses utilisées sur les routes du pays.

Le 30 km/h remplacera le 40 dans les voiries urbaines, le 50 km/h s’appliquera sur les avenues (auparavant 60 km/h)

La proposition du MCT prévoit de réduire les limites de vitesse maximales autorisées dans les rues et ruelles des zones urbaines du pays à 30 km/h, avec des exceptions à 50 km/h pour les avenues. Auparavant, la limite était de 60 km/h pour les avenues et de 40 km/h pour les rues urbaine.

Selon les chiffres du MTC, 95 % des accidents de la circulation se produisent dans les zones urbaines. C’est pourquoi le Ministère a présenté le projet de décret suprême n° 1005-2020-MTC/01 en date du 24 décembre 2020 qui propose de modifier les limites de vitesse maximales établies dans le Code de la route.

Pedro Olivares, directeur de la sécurité routière au MTC explique a El Commercio du 29 décembre 2020 que ce projet a été mené sur la base des suggestions et recommandations des Nations unies, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui indiquent que la réduction de la vitesse contribue à réduire le nombre d’accidents de la route. M Olivares estime que dans un délai de 6 mois, après que les observations pour cette modification aient été enregistrées, le plan d’adaptation de la réglementation pourra être mis en œuvre, ce qui inclut la sensibilisation des conducteurs et des campagnes d’information.

30 km/h dans les zones scolaires

En outre, il est proposé d’intensifier les sanctions pour ceux qui ne respectent pas les limites de vitesse maximales ou minimales. La mesure introduit des critères de proportionnalité à la fois en termes d’argent et de points.

La proposition intégrera également la notion d' »utilisateur vulnérable » afin de mettre en évidences les personnes qui, en raison du mode de transport qu’elles utilisent, sont plus exposées aux facteurs de risque routier, notamment les piétons et les cyclistes.

Bémol

Les ONG indiquent à la journaliste d’El Commercio que l’intention du gouvernement est bonne mais que sans un contrôle efficace, notamment électronique elle s’avèrera qu’un palliatif incomplet. Le contrôle aujourd’hui est lacunaire, en particulier dans la capitale Lima, agglomération d’environ 10 millions d’habitants et 5e plus grande ville d’Amérique du sud.

*violence routière est le terme utilisé par l’OMS dans sa lutte pour diminuer le nombre de tués et blessés graves sur les routes.

Sources :

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