Rotterdam : stationnement des vélos à l’essai sur la chaussée

Peut-être la plus dévalorisée et la moins sexy des infrastructures cyclables, le stationnement des vélos intéresse de plus en plus les pouvoirs publics et les acteurs. Compte tenu du regain d’intérêt pour le cyclisme au cours des deux dernières années et de l’augmentation du nombre de vélos sur les routes et sous les fesses, nous devons maintenant déterminer où et comment les ranger tous.

Tout comme les voitures, les vélos sont garés la grande majorité du temps. Par conséquent, il est crucial que nous trouvions des moyens innovants de pouvoir les stocker.
Selon Heinen & Buehler, le manque d’accès au parking pour vélos peut être un obstacle à leur utilisation, tandis que les inquiétudes concernant le vol et d’autres problèmes de sécurité, tels que le manque d’éclairage ou de protection contre les intempéries, peuvent également avoir un impact sur le choix modal du vélo.

Groningue Stationnement des vélos sur la chaussée (Rue de l’Avenir août 2022)

Comme d’habitude, il s’agit de se battre avec d’autres modes de transport pour accéder à la ressource de transport la plus précieuse : l’espace . Pour le stationnement en voirie, soustraire de la place aux véhicules motorisés et la redonner aux modes durables est l’objectif de nombreuses collectivités publiques locales, mais comment y parvenir sans contrarier les automobilistes bruyants ?
Une sélection de villes néerlandaises (qui d’autre !) ont proposé une solution intéressante : utiliser un plateau surélevé prêt à l’emploi de dix places de stationnement pour vélos, connu sous le nom de «  fietsvlonder « , qui occupe commodément le même espace qu’une voiture stationnée. Un camion s’arrête, laisse tomber le fietsvlonder dans un espace et la ville attend les commentaires.

À la conquête de la ville, une place de parc à la fois !

La Haye Stationnement vélo à l’essai sur la chaussée (Ville de La Haye)

Yvonne Schutte, chef de projet pour la ville de La Haye, déclare : « Avec le temps, les objections s’estompent. Tout le monde voit que la plate-forme à vélos est immédiatement utilisée à bon escient, qu’il y a un réel besoin et qu’une place de parking « sacrifiée » ne change pratiquement rien à la pression de stationnement. »

À l’origine, l’idée est venue des urbanistes de la ville de Rotterdam en 2015, qui souhaitaient augmenter les niveaux de cyclisme dans un quartier qui disposait d’un garage souterrain supplémentaire. Après que le gouvernement de la ville ait testé les plates-formes en un seul endroit, elles ont rapidement été mises en œuvre dans toute la ville et sont maintenant utilisées par le service de maintenance de la ville comme un outil standard. À la conquête de la ville, une place de parc à la fois !

Source :

Fédération européenne cycliste ECF sur la base d’informations fournies par la ville de Rotterdam