Le principe de la ville à 30 km/h fait son chemin en Suisse et ailleurs. La basse vitesse en milieu habité est aujourd’hui recommandée par l’ONU et l’OCDE et mise en œuvre dans un grand nombre de villes européennes. Mais comment la réaliser en Suisse ? S’agit-il «simplement» de réglementer la vitesse ? Faut-il étendre et multiplier les zones 30 ? Comment faire cohabiter les zones 30 (avec leurs contraintes relevant de la législation fédérale) avec des axes principaux limités à 30 km/h ? Quels aménagements sont nécessaires ou opportuns ? Comment prendre en compte les transports publics et les vélos ? Autant de questions auxquelles nous avons cherchés des réponses durant cette journée.

Retours d’expériences

La première partie de la journée a permis de rappeler les effets bénéfiques du 30 sous différents angles, notamment ceux de la sécurité, du bruit et de la pollution par un tour d’horizon de cas concrets en Suisse et à l’étranger. Benoît Hiron du Cerema a fait un retour d’expérience de cas en France et Isabelle Janssens, de Bruxelles mobilité, a fait quant à elle un premier bilan des enjeux de la Région bruxelloise, 18 mois après la mise en œuvre du 30 généralisé. Alain Rouiller de Rue de l’Avenir a proposé un panorama des avancées en matière de 30 km/h dans le monde (Allemagne, Mexique et Pays de Galles).

Points de blocage

L’accent a aussi été mis sur les points de blocage et leurs résolutions. Les questions de cohabitation et de compréhension des différents types de limitation à 30 ont été abordées (zone 30 vs. axes limités à 30), avec une attention particulière pour les transports publics et les cyclistes. Une table ronde pour débattre de ces enjeux, parfois contradictoires, aura permis de clore cette première partie de la journée.

Pistes de mise en œuvre

Un large panel de possibilités de mise en œuvre de la Ville à 30 a aussi été dressé : niveau d’aménagements selon la fonction de l’axe, accompagnement par des campagnes de communication et de sensibilisation ou encore mise en œuvre progressive. L’exemple de la Ville de Lorient, qui compte aujourd’hui 98% de son réseau à 30, a notamment été présenté.

Visites de terrain et verrée

En deuxième partie d’après-midi, la traditionnelle visite de terrain a mené les paricipant.es à découvrir à pied plusieurs aménagements récents du centre-ville de Lausanne, avec des haltes commentées par les services de la Ville. La visite et la journée d’étude se sont clôturés par une verrée à la Salle des Fêtes du Casino de Montbenon.

Présentations du 30 septembre

> Matin

1. Abaissement du bruit et de la pollution, Sophie HOEHN
2. Gain pour la sécurité et prévention des accidents, Lucien COMBAZ
3. Retours d’expérience sur quelques exemples français, Benoît HIRON
4. Bref panorama mondial, Alain ROUILLER
5. Bilan de la généralisation du 30 en Région bruxelloise, Isabelle JANSSENS
6. Les différentes formes de 30 : cadre théorique et légal, Yves DELACRÉTAZ
7. Impacts du 30 sur les transports publics :étude de l’ATE, Françoise LANCI-MONTANT
8. Bilan du 30 sur l’exploitation des transports lausannois, Samuel FRÉCHET
9. Le 30: une réponse adaptée aux axes vélo en ville ?, Stéphane BOLOGNINI

Le Prix Rue de l’Avenir 2022 a été remis à la région Bruxelles Capitale, réaction de Madame La Ministre Elke Van den Brandt (vidéo).

Prix Rue de l’Avenir 2022
La ministre de la mobilité de la Région Bruxelles Capitale Elke van den Brandt remercie Rue de l’Avenir pour son prix. Isabelle Janssens de Bruxelles mobilité reçoit le prix au nom de la Région Bruxelles Capitale  (Photo Rue de l’Avenir)

> Après-midi

1. Genève, une politique cantonale de déploiement du 30, Frédéric ORVAIN
2. Lausanne, et après la généralisation du 30 la nuit ?, Nuria MEDIR BENITO
3. Lorient, une Ville à 30 avec des investissements modestes, Thierry MARCHAND