Dès le 30 août, la vitesse de circulation sera limitée à 30 km/h dans la grande majorité des rues de la capitale française.

Lire également en bas de page : lettre de menace à l’encontre de l’adjoint à la mobilité David Belliard
Cette mesure vise principalement à améliorer la sécurité routière et à faire baisser les nuisances sonores. Le boulevard périphérique (vitesse limitée à 70 km/h) ne sera pas concerné, ainsi que les boulevards des Maréchaux et quelques axes (les avenues dans les bois de Boulogne et de Vincennes, les Champs-Elysées, l’avenue Foch, l’avenue de la Grande Armée, la rue Royale…) où la vitesse restera à 50 km/h.

Infographie Le Parisien d’après des données de la Ville de Paris

Pour connaître le détail des voies concernées, consultez le document ci-dessous.

Avant cette mesure, 60 % des routes parisiennes étaient déjà limitées à 30 km/h.

Cette décision fait suite à une consultation sur le sujet organisée à la fin 2020. Du 27 octobre au 27 novembre 2020, la Ville de Paris a organisé une consultation concernant la généralisation de la limitation de vitesse à 30 km/h.
Au total, 5 736 personnes ont émis un avis dont 5 445 via le formulaire en ligne. Les participants sont en majorité des Parisiens (63 % des répondants).

59 % des Parisiens favorables à la diminution de la vitesse

Toute localisation confondue, on note une part d’avis plutôt favorables (50%) à une diminution de la vitesse à 30km/h :
  • 31 % sont en faveur d’une limitation de la vitesse généralisée à 30 km/h.
  • 19 % sont pour une adaptation de la vitesse en fonction du type d’axes.
Une partie des Parisiennes et des Parisiens est favorable à la mise en place de cette mesure à la condition que certains axes restent à 50 km/h.
Si l’on examine les résultats en fonction de la localité :
Pour les Parisiens :
59 % sont favorables ou plutôt favorables au 30 km/h :
  • 39 % sont favorables à la généralisation.
  • 20 % sont favorables au 30 km/h en laissant certains axes à 50 Km/h.
39 % sont opposés à la mesure
Pour les Franciliens :
36 % sont favorables ou plutôt favorables au 30 km/h :
  • 16 % sont pour la généralisation.
  • 20 % sont favorables au 30 km/h en laissant certains axes à 50 Km/h.
61 % sont défavorables à la mesure.

Quelles sont les thématiques plébiscitées lors de la consultation ?

Les participants plébiscitent majoritairement la thématique de la sécurité routière (à 49 %) pour justifier leur choix.
1 répondant sur 4 avance la baisse de la pollution sonore pour justifier son choix.

Paris, 30 km/h sur un axe structurant, au boulevard de Clichy

Quels sont les bénéfices du passage aux 30km/h ?

Plus de sécurité

La baisse de la vitesse autorisée sur les routes permet, en moyenne, de réduire le nombre d’accidents corporels d’environ 25 %. Cette réduction peut atteindre plus de 40 % pour les accidents graves et mortels. La baisse de la vitesse permet également une meilleure cohabitation des mobilités au sein de la ville

Un bruit deux fois moins important

Une réduction de 20 km/h de la vitesse des usagers de la route permet de diviser par deux le bruit (de l’ordre de -3 décibels) aux abords des voies de circulation. Les nuisances sonores peuvent affecter la santé et la qualité de vie, avec des répercussions physiques, voire psychologiques (stress, insomnies, dépression, etc.).

Genève, bd du Pont d’Arve à 30 km/h pour réduire le bruit routier

Un meilleur partage de l’espace public au bénéfice des mobilités douces et actives

La réduction de la vitesse permet de limiter la dangerosité de la route pour tous les usagers. Selon l’Organisation mondiale de la santé (2004), le risque pour un piéton d’être tué lors d’une collision est de 80 % à une vitesse d’impact de 50 km/h et de seulement 10 % à une vitesse d’impact de 30 km/h.
Par ailleurs, la réduction de la vitesse permet de repenser l’espace public, de l’aménager autrement et de favoriser les mobilités douces. En passant la vitesse de 50 à 30 km/h, on libère en moyenne 20 à 50 cm de voirie qui peuvent être réaffectés à d’autres usages : agrandissement des trottoirs, végétalisation, création de pistes cyclables.
A l’occasion de la consultation, de nombreuses questions et suggestions ont été exprimées par les Parisiennes et les Parisiens. De nombreux messages, notamment sur les transports en commun, ont été analysés par la Ville et seront pris en compte dans ses discussions avec ses partenaires.

Source: site de la Ville de Paris

Photos : Rue de l’Avenir

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Menace à l’encontre de l’adjoint à la mobilité

David Belliard, adjoint à la maire de Paris en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie, a mis en ligne sur Twitter le 17 août dernier, la lettre anonyme suivante relate de site Carfree France:

Cliquez ici pour aller sur Twitter

Ultimatum anonyme contre l’adjoint à la mobilité David Belliard

Avec l’en-tête d’un « Comité de Salut Parisien » (sic!), la lettre, qui se présente comme un ultimatum, profère des menaces très graves à l’encontre de David Belliard, de son équipe et de leurs proches. On parle ici de menaces physiques.
Il s’agit donc de faire peur à l’équipe municipale en les menaçant de « frapper sans limite de durée » pour la seule raison qu’ils mèneraient une politique trop délibérément défavorable aux automobilistes. On croit rêver, mais on en est là en 2021.

Des tarés et des radicalisés de la bagnole s’autorisent à menacer physiquement des gens pour pouvoir continuer à voiturer tranquillement. Et quand on dit qu’ils sont tarés, on est encore loin du compte, car il n’y a pas grand chose qui va dans leur lettre. Déjà, ils accusent David Belliard, un écologiste, de « dénaturer » Paris avec ses aménagements réduisant la place de l’automobile… En gros, si on comprend bien, la ville de Paris, à « l’état naturel, » est une sorte d’écosystème composé principalement de voitures. Limiter la place de la voiture en ville revient donc à « dénaturer » la ville et à menacer la biodiversité parisienne, voire même à nous « conduire » vers la septième extinction massive (l’extinction de l’automobile après celle de la plupart des espèces vivantes…).

Ensuite, ces tarés accusent David Belliard « d’empoisonner » les automobilistes… Là, pour le coup, on se demande si ce n’est pas carrément de l’humour de la part d’automobilistes qui passent leur temps à empoisonner les gens, en particulier les piétons et les cyclistes, avec leurs gaz toxiques…

Après, arrive la « mise en demeure »… d’arrêter la transformation de l’espace public et de faire disparaître les aménagements provisoires… Pourquoi seulement les aménagements provisoires? Mystère… Pourquoi ne demandent-ils pas de supprimer les pistes cyclables existantes, de réduire la taille des trottoirs, d’augmenter les files de circulation automobile, voire même de revenir à l’aménagement de l’espace public des années 1970, quand la bagnole était reine? Ils sont petits joueurs ces radicalisés de la bagnole!

Ou alors, c’est qu’ils ont déjà inconsciemment intégré l’idée qu’on ne reviendra pas en arrière… L’aménagement automobile de la ville était une erreur historique, une parenthèse de folie dans l’orgie de consommation des 30 glorieuses, mais le sens de l’histoire va désormais vers la fin programmée de l’automobile en ville et donc l’aménagement de la ville en privilégiant les piétons, les vélos et les transports en commun.

En fait, ils ont compris…

Source : carefree France

Paris sur le site de Rue de l’Avenir