L’étude du Club des villes et territoires cyclables a été lancée dans l’objectif de suivre et d’évaluer la dynamique de mise en place des aménagements cyclables de transition dans les collectivités territo- riales françaises, dans le contexte de l’épidémie de covid-19 de 2020.

Cette deuxième phase évalue l’avancement des projets d’aménagement dont l’essentiel était encore à l’état de projet en juin dernier lors de la réalisation de la première phase (étude disponible sur le site du Club des villes et territoires cyclables).

L’enquête a été réalisée via un questionnaire en ligne : 105 questionnaires complets et valides ont pu être exploités. Seules les collectivités portant un projet d’aménagement cyclable de transition (à l’étude ou réalisé) ont été interrogées.
Mi-septembre 2020, plus de 70 collectivités ont mis en place des aménagements de transition en France, soit 14% de plus que lors de l’enquête de juin 2020.

Pour 8% des répondants, le projet d’aménagement de transition a été abandonné. S’il s’agit souvent d’un défaut d’acceptabilité du projet, il arrive aussi que le choix ait été fait de privilégier un aménagement plus classique, en prenant le temps de la concertation.

69% des collectivités dont le projet est encore au stade de l’étude sont néanmoins optimistes et jugent qu’il est probable voire très probable que celui-ci aboutisse. Néanmoins, cet optimisme est proportionnellement moins fort pour les collectivités plus rurales. Un 􏰀􏰁􏰂􏰃􏰄􏰅􏰆soutien financier serait, selon elles, le principal moyen d’aider à ce que le projet aboutisse.

Parmi les collectivités ayant mis en place des aménagements de transition, une sur cinq a déjà suppri- mé un aménagement. Dans plus de trois quarts des cas de suppression d’aménagement de transition, le motif est la gêne causée à la circulation motorisée.

Les collectivités enquêtées sont moitié plus nombreuses qu’en juin à déclarer que la quasi-totalité des aménagements de transition sera pérennisée. Au total, près de 80% des collectivités envisagent de pérenniser au moins une partie des aménagements de transition. Pour autant, seulement un quart des collectivités enquêtées a déjà décidé de répondre à l’appel à projet national 􏰉􏰎à projet est inadapté aux besoins du terrain.

Image Cerema

Plus de 9 collectivités sur 10 plébiscitent la méthode de l’urbanisme tactique pour de futurs aménagements cyclables. Le principal avantage avancé ?
Cela permet de tester et de préfigurer l’aménagement afin d’en affiner sa conception avant de passer à une réalisation définitive. 􏰈􏰙􏰂􏰋􏰅􏰋  􏰑􏰛􏰈􏰆􏰄􏰃􏰄􏰞􏰅L’aménagement gagnerait en qualité. L’intérêt de la méthode pour permettre une meilleure acceptabilité des projets et servir de démonstrateur aux personnes sceptiques est également mise en avant.

􏰸􏰣􏰹 􏰑􏰅Les collectivités estiment majoritairement que les politiques cyclables se sont accélérées pendant cette période ; cette tendance s’est légèrement accentuée entre juin et septembre 2020.

Pour aller plus loin

Lire le rapport de 46 pages Suivi_d’aménagements_de_transition_phase_2

Voir notre dossier complet « mobilité d’après » et les aménagements de transition en Suisse

Voir notre dossier sur les guides d’aménagement

Nota Bene de Rue de l’Avenir

Les aménagements cyclistes qui ont accompagnés la pandémie ont reçu des dénomination différentes selon les pays et régions: aménagements Covid-19, coronapistes, pop-up bike lanes, aménagements provisoires.

En France, il est proposé  une terminologie plus positive et moins « provisoire » : aménagement cyclables ou piétons de transition.