Nous en avons assez des excès de bruit des motos et voitures de sport « tunées » => signez la pétition électronique

Ville de Fribourg, radar anti-bruit pédagogique sur la route du Jura, axe structurant à 30 km/h (Rue de l’Avenir)

Les pétarades des pots d’échappement et les moteurs qui hurlent empêchent la population de dormir tranquillement et gâchent les séjours en plein air dans nos villes et nos villages, mais aussi lors de randonnées et de tours à vélo sur nos beaux cols de montagne.

Le temps est venu d’installer des radars anti-bruit sur les routes suisses ! De tels appareils sont déjà utilisés avec succès à l’étranger. Il n’y a pas besoin de nouvelles lois, mais de bases légales afin que la police puisse utiliser des radars anti-bruit. Le projet pilote à Genève l’année dernière a montré que la police peut économiser beaucoup de temps et de personnel grâce à ce système automatisé.

Les signataires de cette pétition vous demandent donc de fournir les bases légales pour les radars anti-bruit fixes et mobiles afin que la police puisse utiliser ce précieux soutien technique au plus vite afin de remplir sa mission.

Pourquoi faut-il agir maintenant ?

Le bruit n’est pas seulement une chose gênante, il est aussi dangereux pour la santé. Pour tous – même pour ceux qu’il ne dérange pas. Les sons qui s’écartent du tapis sonore habituel ou qui se produisent soudainement, provoquant par exemple une réaction de réveil, sont un facteur de stress. Le métabolisme réagit notamment par une tension artérielle élevée, des maladies cardio-vasculaires ou du diabète de type 2. Le bruit entraîne également des maladies psychiques telles que la dépression et des troubles de l’anxiété, de la concentration et du sommeil, surtout chez les enfants. Les effets nocifs du bruit sur la santé ont été bien étudiés (par exemple l’étude suisse Sirene 2019). C’est pourquoi il existe des valeurs limites de bruit qui doivent être respectées.

Certes, il est déjà possible d’infliger des amendes aux personnes qui font du bruit avec leur véhicule que l’on peut éviter. Mais la police ne peut pas effectuer les contrôles de bruit nécessaires à tous les endroits en même temps et a besoin d’un soutien technique.

C’est pourquoi des radars anti-bruit sont utilisés depuis plusieurs années à l’étranger. Ils détectent les véhicules trop bruyants parmi le bruit de la circulation et flashent la plaque d’immatriculation, ce qui facilite grandement le travail de la police. A Taipei, les plaintes liées au bruit ont diminué d’un tiers depuis l’utilisation des radars anti-bruit. La France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et l’Australie font également de bonnes expériences avec ces appareils.

Projet pilote à Genève

En 2023, l’Office fédéral de l’environnement a mené un projet pilote à Genève. Le rapport final démontre que les radars anti-bruit sont techniquement possibles et utiles. Ils permettent de détecter uniquement les véhicules les plus bruyants – c’est-à-dire ceux qui provoquent les pics de bruit particulièrement nocifs pour la santé.

Genève, Radar antibruit à l’avenue Wendt (moyenne ceinture) à Genève en juin 2020 (Rue de l’Avenir)

Nous prenons au mot les associations d’usagers de la route, le secteur automobile et les conducteurs/conductrices sportifs/sportives lorsqu’ils affirment que l’on peut rouler « convenablement » avec une voiture de sport ou une moto lourde. C’est pourquoi les comportements inconvenants doivent pouvoir être sanctionnés et les véhicules correspondant retirés de la circulation. La Suisse est densément peuplée. Il faut faire preuve d’égards en évitant les bruits inutiles. Les excès de bruit n’ont pas leur place !

Signez la pétition en ligne (près de 20 000 signatures à fin août)

La Ligue contre le bruit vient de déposer la pétition à Berne. Toutefois, ils ne seront entendus par les députés nationaux que dans plusieurs semaines, voire mois. Il est donc toujours important de signer.