La première ministre, Mme Borne, a confirmé la création d’une nouvelle infraction appelée « homicide routier » pour remplacer l’actuelle qualification d' »homicide involontaire par conducteur ». Cette décision vise à répondre aux demandes des associations de victimes de la route.
Photo Jon Collier (FLICKR)
Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a souligné que cette infraction serait spécifique et ne serait plus assimilée à l’imprudence. Les familles des victimes étaient choquées par la qualification précédente et considèrent ce changement comme une reconnaissance de leur souffrance.
Cosmétique
Cependant, certaines associations et avocats de victimes ont exprimé leur déception, estimant que cette mesure n’était que symbolique et ne conduirait à aucune conséquence technique ou à des sanctions plus sévères..
En devenant « homicide routier » par une modification du code pénal, l’homicide involontaire commis par un conducteur restera puni jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende, mais des peines plus sévères s’appliqueront en cas de circonstances aggravantes.
En 2022, 3 260 personnes sont décédées sur les routes françaises, un chiffre stable par rapport à 2019.
Source : résumé avec ChatGPT d’un article du Monde du 17 juillet 2023 (€)
Définitions de « violence routière »
Rappelons que la France a également créé il y a une quarantaine d’années, avec succès, la locution « violence routière « qui est aujourd’hui communément reprise par les médias et les politiques.
Définition du wiktionnaire de la langue française
Locution nominale – français
violence routière \vjɔ.lɑ̃s ʁu.tjɛʁ\ féminin
- (Néologisme) Mot valise et élément de langage utilisé dans le monde politique pour désigner les conséquences des accidents de la circulation.
Dans une société d’hypermobilité, l’usage massif et quotidien de l’automobile a engendré des problèmes tels que la pollution, la violence routière, l’individualisme et l’engorgement de la circulation.— (Emmanuel Pagès,
L’insécurité sur la route, miroir des situations sociales, dans La Croix, 19 septembre 2014
»Violence routière » est également le nom d’une association française:
La ligue contre la violence routière
Fédération nationale de bénévoles associatifs qui agissent pour sauver des vies sur la route.
Créée en 1979, l’Afvac (Association des familles des victimes des accidents de la circulation), qui a précédé la ligue, à mèné un incessant combat sur un double front. Celui du conseil et du soutien aux blessés et parents de tués sur la route dans leurs démarches auprès des assurances, trop souvent prêtes à les abuser, et dans les procédures judiciaires, univers autiste où ils sont restés trop longtemps incompris. Celui encore de l’action conduite auprès de l’opinion et des pouvoirs publics pour faire reculer ce fléau qu’était, et que reste, l’insécurité routière.
Réaction de la Ligue contre la violence routière à la décision du gouvernement français
