Stephan Hessel n’est plus là pour le dire, mais le message est passé, nous dit Jacques Hennebert, président d’honneur de Rue de l’Avenir France.

Déjà, en 1987, une poignée de citoyens s’était indignée de la montée en puissance du lobby automobile et ne s’était pas contentée de râler ou de se lamenter. Il fallait agir. Rue de l’Avenir France est née de cette indignation.

Des progrès ont été réalisés, c’est indéniable. Le plus médiatique d’entre eux est peut-être le Décret du 30 Juillet 2008, formulant l’obligation pour le plus fort de respect et de prudence vis-à-vis du plus faible. Mais nous devons rester mobilisés, car la liste des incivilités est longue.

Indignez-vous de cette voiture qui stationne sur un trottoir, même si le conducteur vous dit qu’il n’en a pas pour très longtemps. Cet homme là a préféré gêner ou mettre en danger la vie d’un piéton plutôt que de gêner la circulation motorisée.

Indignez-vous des vitesses excessives, car elles génèrent toujours les mêmes nuisances, l’insécurité, le bruit et la pollution. Il existe des solutions techniques à mettre en oeuvre et la police municipale doit apporter sa contribution. La vitesse n’est pas une fatalité, il n’y a que des mauvaises habitudes et, heureusement, changer d’habitudes est toujours possible.

Indignez-vous lorsque les cheminements piétons sont inconfortables ou discontinus. Les élus doivent être informés et les techniciens doivent intervenir au plus tôt.

Indignez-vous si le trottoir est trop étroit, encombré ou inexistant, nécessitant soit des travaux d’aménagement, soit une priorité piétons comme la mise en zone de rencontre.

Indignez-vous si la ville est laide et écrivez un poème chaque jour.

Jacques Hennebert
Jacques HENNEBERT, président d’honneur de Rue de l’Avenir France accueille les participants à la Journée Rue de l’Avenir Suisse et France, le 25 septembre 2008 à Grenoble et Chambéry (© Photo François Cepas)

Texte paru dans le bulletin No 31 de Rue de l’Avenir France, de juin 2013.

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