La qualité de l’air, une responsabilité collective

L’exposition chronique des populations à la pollution atmosphérique est un risque sanitaire majeur. L’abaissement des valeurs guides en matière de qualité de l’air de l’OMS en 2021 et la refonte de la directive européenne relative à la qualité de l’air, adoptée le 24 octobre 2024, soulignent l’importance de renforcer les actions de lutte contre la pollution de l’air afin de protéger la santé des populations.

En particulier, la baisse de plus de 50% des valeurs limites de certains polluants imposée par la directive européenne à partir de 2030

Évolution des seuils de références OMS et valeurs limites européennes et suisses

Évolution des seuils de références OMS et valeurs limites européennes et suisses (OPair)

La pollution de l’air est un enjeu de santé publique, surtout en milieu urbain, où l’exposition est accrue près des axes routiers. La directive européenne du 23 octobre 2024 vise à réduire les seuils réglementaires d’ici à 2030, et à long terme à s’aligner sur les recommandations de l’OMS.

Pour répondre à ces exigences, il est essentiel de réduire les émissions à la source, notamment en limitant la voiture en ville, mais aussi d’adapter la morphologie urbaine pour éloigner les sources de pollution et favoriser la dispersion des polluants. L’intégration de la qualité de l’air dans l’urbanisme est une responsabilité collective.

Le guide issu du projet MODELAIRURBA, soutenu par l’ADEME, propose une méthodologie pour inclure ces enjeux dans l’aménagement urbain. Il rappelle l’importance de la qualité de l’air, décrit des étapes clés pour la prise de décision et encourage l’intégration systématique de ces critères dans les documents d’urbanisme.

Ce guide, accompagné de retours d’expérience et d’un document de sensibilisation pour les élus et les techniciens, vise à limiter l’exposition aux polluants dans les zones proches d’axes routiers à forte circulation.

Les actions de lutte contre la pollution de l’air afin de protéger la santé des populations. En particulier, la baisse de plus de 50% des valeurs limites de certains polluants, imposée par la directive européenne à partir de 2030, doit inciter les pouvoirs publics, dont les collectivités, à agir dès maintenant dans le but d’éviter une forte augmentation des zones en dépassement réglementaire.

L’aménagement urbain constitue un levier d’action à fort potentiel pour limiter les niveaux d’exposition des populations à la pollution de l’air locale liée à la circulation routière.

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