Extrait de la conférence de presse de l’ATE du 5 juillet 

Beaucoup d’automobilistes pensent que de petits dépassements de vitesse sont des infractions sans importance – à tort. En effet, un piéton renversé par une voiture à 40 km/h plutôt qu’à 50 km/h a le double de chances de survie.

10 trop c'est beaucoup trop.png  L’ATE  lance sa nouvelle campagne «10 de trop, c’est beaucoup trop» pour sensibiliser les automobilistes à l’importance du respect des limitations et d’une vitesse adaptée. A cette occasion, elle a présenté jeudi à Berne une étude qui montre qu’un style de conduite offensif ne permet guère de gagner du temps.

Le débat sur les excès de vitesse sur la route est dominé par la question des chauffards. Cependant, ce problème ne constitue que la pointe de l’iceberg. Bien davantage d’accidents sont provoqués par des automobilistes qui sous-estiment le potentiel de danger des petits dépassements de vitesse.

Des études scientifiques ont révélé qu’en Suisse, un automobiliste sur cinq roule trop vite en localité. La nouvelle campagne de l’ATE «10 de trop, c’est beaucoup trop» s’inscrit dans la campagne générale du bpa «Slow down, take it easy» et bénéficie du soutien du Fonds pour la sécurité routière. Elle s’appuie principalement sur la publication d’un dépliant mettant en scène les déplacements de VitALINE et d’AttentYVES et d’une brochure qui aborde la question d’une manière plus détaillée.

Usagers vulnérables
Pour les usagers de la route les plus vulnérables, la vitesse des véhicules revêt une importance cruciale. Elle détermine la gravité d’un accident. Ce sont souvent quelques petits km/h de plus ou de moins qui font la différence entre un accident évité ou non. «10 km/h de plus au compteur doublent les risques de décès des piétons en cas d‘accident », a précisé Michael Rytz, responsable de campagnes, lors du lancement de la campagne en commentant les actuelles recherches relatives aux accidents de la route.

La campagne «10 de trop, c’est beaucoup trop» a pour but d’inciter les automobilistes à respecter les limitations de vitesse et à adapter la vitesse aux conditions. «Les automobilistes eux-mêmes peuvent contribuer à réduire le nombre d‘accidents », a ajouté la Présidente de l’ATE, Franziska Teuscher. Pour illustrer ses propos, elle a rappelé qu’à 60 km/h la distance d’arrêt est 10 m plus longue qu’à 50 km/h.
 
Peter Kupferschmied, membre du Comité de l’Association Suisse des Moniteurs de conduite, a rappelé combien une vitesse adaptée est importante: «Une vitesse limitée à 50 km/h ne signifie pas que l’on doit à tout prix atteindre les 50 km/h. Dans chaque situation, la vitesse doit être maîtrisée de manière à réduire le risque d’accident.»

Trop pressé = trop vite
C’est principalement parce qu’ils sont pressés que les conducteurs roulent trop vite. Une étude de mesure des vitesses de déplacement par GPS, mandatée par l’ATE, démontre qu’en trafic urbain et suburbain, le gain de temps procuré par un style de conduite offensif est minime.

Exemple (à retrouver sur le site)

En localité pendant les heures de pointe, le conducteur à la conduite défensive se limitant à 40 km/h n’a perdu que 9 secondes par kilomètre par rapport au conducteur à la conduite offensive et à la vitesse de 50 km/h.

Informations détaillées, photos imprimables, vidéo-clip sur la distance d’arrêt et brochures disponibles via le site www.ate.ch/vitaline

 Téléchargement de la brochure : "10 km/h de plus ou de moins . quelle différence ?"